Quels sont les principes de l’écoconstruction à appliquer

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Publié le : 28 novembre 20186 mins de lecture

Saviez-vous que 44 % de l’énergie consommée en France l’est par les bâtiments résidentiels et tertiaires et que ces mêmes bâtiments sont responsables de 24 % des émissions de CO2 ? La loi sur la transition énergétique s’est fixé des objectifs ambitieux à l’horizon 2030. Ainsi, la consommation d’énergie devra être inférieure de 20 % par rapport à celle de 2012, les GES (gaz à effet de serre) devront baisser de 40 % par rapport à 1990 et la part des énergies renouvelables devra être de 32 %. Autant dire que demain commence aujourd’hui.

Qu’est-ce que l’écoconstruction ?

L’écoconstruction ou construction durable s’applique aussi bien à la construction neuve qu’à la rénovation, voire la réhabilitation. L’écoconstruction a une vision globale de l’habitat, elle ne se limite pas à l’aspect purement technique de la construction. Elle tient compte de l’évolution sociologique et analyse les usages de l’habitat : la société est en pleine mutation, les modes de vie changent, la maison aussi ! Le maître d’œuvre a pour mission la maîtrise des compétences en techniques de développement durable, des contraintes environnementales, de l’utilisation des nouveaux matériaux et des nouvelles technologies pour concevoir un projet humain, le moins polluant possible. Les aspects économiques et environnementaux étant indissociables, l’augmentation du coût de l’énergie et ses effets néfastes prend une large part dans les projets d’écoconstruction.

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Pourquoi construire « Naturel » ?

Avez-vous déjà éprouvé un sentiment de paix et de sérénité en entrant dans une maison faite de matériaux naturels ? De plus en plus de constructeurs s’efforcent d’obtenir ce sentiment par la baubiologie, ou l’étude de la construction naturelle.

L’origine des problèmes

Après la Seconde Guerre mondiale, avec ce qui semblait être un approvisionnement illimité d’énergie bon marché, les constructeurs n’ont pas accordé la priorité à l’étanchéité à l’air ou à l’isolation, de sorte que les maisons originales d’après-guerre ont reçu beaucoup d’air frais et des fuites de murs. Lorsque la crise énergétique des années 1970 a fait de l’isolation et de l’étanchéification des maisons une priorité, les nouvelles maisons étanches à l’air sont devenues des pièges à humidité, à air vicié et à produits chimiques provenant de matériaux de construction synthétiques. En conséquence, les problèmes de qualité de l’air, qui affectent la santé des occupants et la longévité des maisons, sont devenus endémiques. Aujourd’hui, un segment important de notre population souffre de polysensibilité chimique (polysensibilité chimique), d’allergies et d’asthme.

De la maison non isolée à l’éco-construction

Le futur propriétaire doit faire des choix pour son investissement. A minima, chacun s’orientera vers une maison basse énergie aussi appelée maison BBC pour bâtiment à basse consommation.

Les principes de l’écoconstruction

baubiologie

Pour réussir votre écoconstruction, vous devez respecter la Réglementation thermique en vigueur et appliquer les principes suivants :

  • Le choix des matériaux : une maison en bois par exemple ou des fenêtres en aluminium, matériau résistant au temps et recyclable à 99 %. Mais il y a aussi ce qui ne se voit pas comme les isolants qu’on choisira de préférence écologiques (laine de chanvre, de lin, de bois, liège, etc…).
  • La conception : dans une démarche d’écoconstruction, on limite l’utilisation des machines.
  • Maîtriser la gestion des ressources naturelles et énergétiques de façon raisonnée grâce aux connaissances techniques et d’économie financière. Installer un système de récupération d’eau, utiliser l’énergie solaire, etc…
  • Étudier les contraintes géographiques : prendre en compte le dénivelé du terrain, son orientation, la végétation existante, l’environnement immédiat (constructions voisines) pour adapter au mieux le projet.
  • Se préoccuper de la santé et du bien-être des occupants. En plus d’être esthétique, la construction doit être saine, respecter le confort acoustique, prendre en compte la qualité de l’eau, de l’air et le taux d’humidité.
  • Anticiper les changements qui interviendront dans les futures réglementations thermiques (RT).
  • Maîtriser la gestion des déchets.
  • Obtenir un label. En France, le label HQE (Haute Performance Environnementale) valorise les bonnes pratiques et la qualité durable des réalisations. Cette norme soulève cependant quelques critiques car elle autorise l’utilisation de la laine de verre en tant qu’isolant alors qu’elle n’est pas considérée comme économe en énergie. Pour sa fabrication on utilise de la roche ou d’autres minéraux naturels, de la fibre de verre, du sable, parfois des matériaux recyclés. Jusque-là tout va bien mais pour aboutir au produit final, on doit mélanger et chauffer tous ces matériaux. Il est donc préférable de se tourner vers des isolants écologiques.

La maison en tant qu’organisme vivant

Les experts en biologie du bâtiment considèrent les organismes vivants des maisons. Par exemple, les baubiologues considèrent les murs extérieurs comme une troisième peau, tout comme nos vêtements. Utilisant le même principe de « respirabilité » qui rend le coton et la laine biologiques plus confortables que la plupart des tissus synthétiques, les baubiologues recherchent des matériaux muraux qui laissent passer la vapeur sans pare-vapeur synthétique. Les baubiologues utilisent également des stratégies de construction qui tiennent compte de la nature – comme les gains solaires passifs, les murs intérieurs de grande masse, la ventilation transversale et l’ombrage – pour réduire la dépendance envers les solutions mécaniques.

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