Construire une maison économe c'est bien. Gérer les déchets de sa construction, c'est mieux ! Ce sont les organismes publics qui décrivent les règles concernant le monde des déchets de chantier. Elles concernent à la fois le stockage, le transport, l'élimination, mais aussi le recyclage des déchets du BTP. Bien évidemment, ces règles sont en constante évolution, et doivent être suivies avec la plus grande rigueur. Le traitement de chaque déchet se fait, évidemment, en fonction de sa nature. Dans cet article, nous allons nous attarder plus précisément sur le recyclage des déchets de chantier.
Quelle est la réglementation concernant les déchets de chantier ?
Les déchets de chantier peuvent être de plusieurs natures différentes. Certains d'entre eux sont considérés comme inertes et non dangereux, tandis que d’autres sont dangereux. Leur traitement ne se fera donc pas de la même manière. Si vous cliquez ici, vous en apprendrez plus sur la question.
Le traitement des déchets inertes et non-dangereux
Le traitement des déchets de chantier qui sont considérés comme non-dangereux et inertes se fait de manière assez simple. Il s’agit principalement de stocker et d’évacuer des gravats, ou encore du ciment et du parpaing, qui sont considérés comme des déchets de chantier inertes.
Concrètement, il est principalement question de déchets minéraux, qui ne sont aucunement dangereux pour la santé, et qui ne subissent aucune modification, qu’elle soit physique, chimique ou biologique. Leur stockage peut permettre de les utiliser à nouveau, par exemple dans le cas du nivellement d’un site de démolition.
Dans le cas où le professionnel décide de stocker lui-même ses déchets, il est indispensable de louer des bennes idoines et de les placer sur un sol en béton. Les gravats, quant à eux, doivent être déplacés vers des sites d’élimination agréés. Cela peut être une usine de recyclage, ou une installation de stockage de déchets inertes classée.
Le point sur le recyclage
Et le recyclage, dans tout ça ? Les déchets du BTP non inertes et non dangereux prennent principalement la forme du bois brut, de métaux, de cartons, ou encore de plastique. Leur valorisation est possible, mais compliquée, du fait que ces déchets se retrouvent souvent mélangés à d’autres.
Par ailleurs, si le sujet du cycle de vie du carton vous intéresse, vous pouvez en apprendre plus sur mr-entreprise.fr.
Pour cette raison, les déchets de chantier non dangereux et non inertes doivent être transférés vers des sites spécialisés. Les déchets à brûler, quant à eux, doivent être transportés vers des incinérateurs certifiés.
Les autres déchets peuvent être acheminés vers des centres de tri, des installations de stockage de déchets non dangereux ou encore des déchetteries. Dans tous les cas, un tri à la source est bien souvent nécessaire.
Le sujet du recyclage de certains déchets du BTP est évoqué en détail par ici.
Le cas des déchets dangereux
Les déchets dangereux sont des déchets du BTP qui demeurent peu courants, puisqu’ils représentent moins de 2 % de l’ensemble des déchets de chantier, mais cela ne veut pas dire que leur surveillance ne doit pas se faire de manière rigoureuse.
Ils peuvent contenir des substances dangereuses à la fois pour l’environnement ou pour la santé, comme les aérosols ou les bois traités aux métaux lourds, ou encore certains agrégats d’enrobés qui contiennent de l’Amiante.
A ce sujet, la réglementation est assez claire, puisqu’il est strictement interdit aux entreprises du BTP de mélanger leurs déchets dangereux avec les autres déchets. Le risque étant que les déchets “normaux” deviennent à leur tour dangereux.
Il existe une possibilité de valorisation des déchets de chantier dangereux. Elle peut, par exemple, être énergétique, ou elle peut tout simplement prendre la forme du recyclage, comme pour les métaux dangereux. Mais cela ne concerne qu’une partie de ces déchets : 54 % des déchets de BTP dangereux ne peuvent pas être valorisés.